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Là réside la grande qualité de ce documentaire en noir et blanc : le réalisateur s'est mis au niveau des gens à qui il laisse la parole. Ici, pas d'enquêteurs qui, tel un groupe de chasseurs en expédition, descendent dans les abîmes de la condition ouvrière pour nous présenter ce qui se passe "là-bas" (comme le faisait en quelque sorte Denys Arcand avec On est au coton). On sent que le cinéaste ne joue pas à l'explorateur, mais plutôt qu'il est avide d'apprendre. Les images qu'il nous envoie ne sont pas des cartes postales ou des trophées qui dénotent une approche teintée de supériorité intellectuelle, mais bien des constats, des notes de cours, des clichés à la fois candides et justes. Qui plus est, même si la photographie est souvent superbe, il n'y a pas de place pour un esthétisme déplacé qui transformerait ce discours instructif en discours romantique - un autre élément qu'on retrouvait dans le long métrage d'Arcand et qui témoignait d'un certain snobisme.

En dernières pages, par sa sincérité, son honnêteté et son intérêt, de même que par l'ampleur de son regard qui saisit à la verticale toute une industrie, constitue un modèle de documentaire social.

S'effaçant derrière les ouvriers qui nous font part de leurs craintes et leurs problèmes nombreux, Jean Tessier leur redonne la place que plusieurs média leur ont longtemps refusée. Ce n'est pas de la modestie. Appelons plutôt cela de l'humilité. L'humilité d'un cinéaste-documentariste qui veut connaître la situation ouvrière des employés de l'industrie des pâtes et papiers - sans vouloir jouer au "colonisateur" culturel ou au missionnaire socio-politique. Et qui nous ramène des témoignages nous montrant que si les ouvriers du textile sont au coton, ceux-ci sont au bout de leur rouleau.

_ Réalisation : Jean Tessier _ Images : Jean Tessier _ Musique : Bernard Bonnier _ Origine : Canada (Québec) _ 1983 _ 109 minutes.

C'est grâce à eux si nous pouvons lire notre journal les premières heures de la journée. Pourtant, lorsqu'ils connaissent de graves problèmes en ce qui a trait à leur condition de travail, lorsqu'ils tentent de se regrouper pour résister, lorsqu'ils utilisent des moyens de pression pour changer leur quotidien, c'est tout juste si un entrefilet est publié dans ces journaux qu'ils produisent. Leur situation ne fait jamais la première page et ne semble pas intéresser les journalistes plus qu'il ne le faut. Eux, ce sont les travailleurs et les travailleuses de l'industrie de la forêt et de celle des pâtes et papiers. Et En dernières pages de Jean Tessier corrige ce silence.

Bien sûr, ce n'est pas la première fois qu'une caméra est braquée sur le milieu de travail de ces hommes et de ces femmes afin de dénoncer les abus du patronat dans ce domaine. Mais le regard de Tessier, attentif aux moindres détails et soucieux de couvrir toutes les facettes de la question, ressort clairement de la mêlée. Rien ne semble lui échapper : des bûcherons aux ouvriers qui traitent le papier, en passant par tous ceux et celles qui évoluent dans cette industrie (le film nous fait assister à tout le processus menant de l'arbre au journal : Genèse d'une lecture), les problèmes de tous et chacun nous sont clairement présentés : danger d'empoisonnement à cause des produits chimiques, pollution, blessures, heures de travail impossibles, surdité, etc. par des témoignages vivants et spontanés.

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Richard Martineau

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