Une oeuvre, un point de vue.

 

Le film Montréal, 31 fragments d’urbanité n’a pas la prétention de dépeindre la ville sous tous ses aspects et tous ses angles. Il s’agit ici d’un Montréal parmi tous les Montréal potentiels, d’un Montréal en mouvement, vu et interprété à travers une trentaine de fragments de vie.

 

En proposant une collection de petits moments du quotidien, le film traduit à sa façon la qualité de vie montréalaise, sa vitalité culturelle, son caractère de métropole à dimension humaine. Montréal, ville attachante et vibrante, aux nombreux espaces verts et au caractère insulaire. Montréal, avec son mont en plein coeur et le fleuve qui la borde. Montréal, traversée par les cyclistes, hiver comme été. Un Montréal aux quatre saisons où les parcs ont leur importance et où le vélo occupe une place grandissante. Un Montréal simple, chaleureux et convivial où la culture s’épanouit. Et aussi, une ville qui se préoccupe de plus en plus d’environnement.

 

De par son traitement, le film Montréal, 31 fragments d’urbanité constitue une sorte de murale cinématographique, une oeuvre de création qui repose sur une approche plus intuitive que celle d'un documentaire de type "dossier". Un documentaire atypique qui intègre sur le plan esthétique divers courants photographiques et picturaux. Une oeuvre où les dimensions artistiques et sociales se côtoient.

 

Dans le film, les divers matériaux sont traités pour leur capacité à traduire le concret et/ou l’imaginaire. Le cours de la vie quotidienne est filmé et monté avec souplesse et liberté, à la manière d’une mosaïque cinématographique, d’un ensemble de tableaux vivants, animés, colorés. Et en cela, par son approche esthétique, ce film est fidèle aux documentaires de création sur la ville qui ont été ponctuellement réalisés depuis les débuts du cinéma.

 

Tourné sur quatre saisons, Montréal, 31 fragments d’urbanité est un film avec divers mouvements d’humanité, une sorte de voyage ponctué de rencontres où toute une gamme de faits de vie sont dépeints. Au fil de nos déplacements dans la métropole : personnages, ambiances et décors de la vie urbaine se manifestent parfois sous forme de ballet, parfois de peinture ou d’instantanés, de moments croqués sur le vif, ou de scènes plus approfondies, fruit d’une complicité et d’une observation attentive.

 

Dans le cadre de ce film, nous effectuons un retour au cinéma de rue, à l’observation fascinante du réel, à la magie, à la poésie du langage cinématographique.

 

Le dispositif du film consiste, dans plusieurs séquences, à explorer l'identité visuelle et sonore de la ville, à regarder/écouter le quotidien dans sa supposée banalité pour en faire découvrir la richesse. À d'autres moments, il permet de saisir l'étrangeté ou le merveilleux d'une situation, de mettre l'accent sur la dimension extraordinaire d'un détail ou d'un mouvement... Un travail de création qui relève davantage de la peinture cinématographique et de la musicalisation du réel.

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