Notes sur la thématique.

 

Que privilégier pour exprimer la ville et les gens qui l'habitent? Cette ville de Montréal à la fois charmante et chaotique, verte et poussiéreuse, anonyme et conviviale, ville métissée aux textures lisses, rugueuses ou bigarrées?

 

En regard de ce que nous observions autour de nous depuis quelque temps à Montréal, la culture et l'environnement nous sont apparus les deux axes à privilégier dans notre approche. Dans le cadre de ce film nous avons opté pour une vision moderne, non folklorique (cordes à linge, ruelles, etc.) de la ville. Nous nous sommes appuyés sur certains faits récurrents ou phénomènes visiblement importants au sein de la métropole : une propansion des montréalais à se préoccuper de plus en plus d'environnement et de plein air, de même que l'effervescence du milieu montréalais sur le plan de la création ou de la participation à la vie culturelle.

 

Lors du tournage, nous avons choisi de filmer des activités qui s'éloignent des grands événements publics, hautement médiatisés, pour nous concentrer sur celles, de plus petite taille, qui sont facilement accessibles à la population et qui offrent davantage d'occasions de proximité et de convivialité.

 

La beauté par choix.

 

"Ville d'accueil. Ville aimée. Qui me nourrit de sa beauté tout autant que de sa laideur. Ville à la fois décriée et chantée sur tous les tons, nous te dépeindrons dans ce film sous des aspects qui font ta richesse et t'ennoblissent. Chaleur humaine, générosité, créativité, débrouillardise, esprit festif, convivialité, solidarité, ouverture sur le monde... Nous rendrons compte à notre manière de ta texture colorée et ferons entendre ta voix d'un point de vue musical."

 

Montrer la beauté des gens simples en action dans leur espace environnant, leur générosité et leur créativité, mettre en évidence certains traits caractéristiques des montréalais dans des activités culturelles, sociales ou citoyennes, sont des dimensions essentielles de l'approche du film Montréal, 31 fragments d'urbanité.

 

Pourquoi privilégier la beauté dans ce portrait urbain? Parce qu'elle nous est trop rarement montrée. Parce que la beauté nourrit l'espoir et que l'espoir fait vivre. Et parce qu'au cinéma comme dans la vie, il faut aussi répondre au besoin de beauté.

 

Qui ne ressent pas à un moment ou un autre de sa vie le besoin viscéral de voir, d'entendre, de toucher la beauté, de la reconnaître dans les petites comme dans les grandes choses de la vie, dans les simples comme dans les complexes? Qui n'a pas le besoin de s'en rapprocher, de la goûter et de la vivre? Aucun humain sur terre ne saurait s'en passer. L'espoir y réside.

 

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