FILMOVIE
item1
TÉLÉCHARG.
ACCUEIL PORTFOLIO CONTACT LIENS
LaPresseLogo
En gros plan :

En dernières pages

Cinéfiche
Photogrammes du film
Photos de tournage
Dossier de presse

LA PRESSE, MONTRÉAL, SAMEDI 22 SEPTEMBRE 1984

CINÉMA

<<EN DERNIÈRES PAGES>>

Les dessous d'un journal

Luc Perreault

ARTICLES

Le journal que vous tenez présentement entre les mains ne tombe pas du ciel. Il est le résultat du travail de milliers de personnes, depuis le bûcheron jusqu'au livreur. Pour son premier film, Jean Tessier a choisi de montrer quels sont les artisans à l'oeuvre lors de la fabrication d'un journal et à quels genres de problèmes ces travailleurs doivent faire face dans l'exercice quotidien de leur métier.

Revue Séquences
La Presse
Copie Zéro

La réalisation de ce film repose sur un parti pris : seuls les travailleurs ou leurs représentants ont eu droit de parole. Les trois étapes de la fabrication d'un journal sont bien développées. D'abord, la coupe du bois en forêt, puis la transformation du bois en pâte à papier et finalement l'impression du journal.

On apprendra de la bouche de Michel Chartrand - dont les interventions ponctuent le film - qu'un travailleur en forêt sur trois se blesse gravement. Le travail à la pièce constitue une forme d'exploitation. Pour l'écorçage, il faut, nous dit-on, une santé de fer. Quant à la fabrication des pâtes au moyen d'acides puissants (du sulfite), elle se déroule dans le bruit et la chaleur et provoque des vapeurs d'acide que les travailleurs (toujours très jeunes) doivent respirer à longueur de journée.

Plus on s'éloigne des matières premières, explique-t-on, plus les conditions des travailleurs s'améliorent. C'est ainsi que les typographes et les pressiers travaillent dans des conditions beaucoup plus civilisées que les travailleurs des pâtes et papier ou les bûcherons. Les organisations syndicales ne sont évidemment pas étrangères à l'amélioration des conditions de travail, d'un bout de la chaîne à l'autre.

En dernières pages a le mérite justement de poser très clairement ces problèmes de travail. C'est un film que son réalisateur, Jean Tessier, et sa première collaboratrice, Louise Filion, ont mis près de quatre ans à mener à bien. Le documentaire d'une durée de 109 minutes a été tourné en noir et blanc. "Comme un journal, explique Tessier, écrit en noir sur blanc".

"C'était notre premier film, enchaîne-t-il. Ce fut assez difficile à produire. Mais on a appris beaucoup sur la réalité que nous voulions montrer, sur nous-mêmes et sur le cinéma. Ça a été un laboratoire".

Le grand mérite d'En dernières pages est qu'il rend hommage aux artisans à qui il entend d'abord donner la parole. Pour un film tourné par des débutants, c'est par ailleurs un ouvrage fort bien documenté, tourné d'une manière très efficace et qui ne sent pas l'exercice d'étudiants. Sans doute sera-t-il fort en demande comme outil de référence. Mais plus encore, il constitue un très bon documentaire sur la partie la moins visible de la fabrication d'un journal. L.P.

* * *

TÉLÉCHARG. TÉLÉCHARG. ACCUEIL PORTFOLIO PORTFOLIO CONTACT CONTACT LIENS LIENS Copie Zéro