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Les miroirs aveugles

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Les miroirs aveugles de Jean

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Hebdomadaire culturel

Les miroirs aveugles s'intéressent à toute cette solitude... devenue marchande.

> Denis Côté.

Le réalisateur Jean Tessier est un créateur qui s'applique depuis des lustres à faire reconnaître le long métrage documentaire au Québec. Pour ce faire, il a dû se battre afin de mener à terme ce projet de 108 minutes tourné sur pellicule. On se réjouit d'avance de ne pas "visionner" les merdiques 52 minutes formatés pour la tivi.

Les miroirs aveugles se veulent un portrait complet de la situation dans le monde de l'amour qu'on achète ou qu'on commande par téléphone ou par Internet. Film attentif qui jamais ne juge ses intervenants (certains plus charismatiques que d'autres, forcément), il propose la réflexion sur cette machine viciée et invite à revoir les raisons qui creusent ce gouffre entre les êtres, surtout dans les grands centres. Mal nécessaire, ces réseaux offrent du plaisir à la minute, souvent du sexe, rarement les lendemains qui chantent chèrement promis. Les gueules se succèdent et se racontent en prenant soin de laisser les scrupules au vestiaire. Ce qui donne lieu à des témoignages fort révélateurs de ce besoin de l'autre, quitte à se contenter de promiscuité plus souvent qu'autrement. Le film de Tessier n'est pas aussi noir qu'on pourrait le croire a priori, son regard attentionné de sociologue, d'ethnographe et d'auteur même, empêchant Les miroirs aveugles (oeuvre coproduite par l'ONF...) de sombrer dans le show de chaises habituel ou la constatation passive de "problèmes de société". On se comprend.

Pour approcher ce monde de palliatifs amoureux et cette galerie de comportements humains - troublants pour certains, dans l'air du temps pour d'autres- Tessier injecte une grande rigidité dans son travail, ce qui n'aide pas nécessairement son propos plus "volage", disons. Souvent mis en scène, minutieusement éclairés, certains passages empruntent à une stylisation discutable mais bon, le spectateur préférera ces écarts vite oubliés aux éternels interviews en lumière tamisée. Avouons que les 108 minutes permettent aussi à la mosaïque d'adéquatement se construire mais n'immunisent pas contre une certaine redondance. Les miroirs aveugles nous en apprennent-ils beaucoup sur le phénomène? La question est ailleurs. Comment entrer en contact avec l'autre, aujourd'hui, en 2000? Il faut savoir en parler et surtout le filmer sans complaisance. Du travail réussi, donc.

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