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Entretien avec Jean Tessier

En gros plan :

Les miroirs aveugles

Cinéfiche
Photogrammes du film
Photos de tournage
Dossier de presse

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Journal de Montréal

SYNOPSIS, volume 04, numéro 01

(suite)

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* * *

J.T. Ça ne se fait pas tout seul. Il a fallu y mettre le temps. Ce à quoi nous étions tout à fait disposés. Nous savions au départ, qu'avec un tel sujet, nous ne devions pas brusquer les choses. Nous avons au fil du temps établi une relation de confiance et de respect avec les participants du film. Une certaine relation de complicité aussi. Ce qui a fait que l'on a pu pénétrer dans leur univers, et que tous ont accepté de lever le voile de l'anonymat pour nous faire part de leurs émotions et de leurs réflexions.

R.C. Quel rôle joue la mise en situation des intervenants dans la "construction" du film Les Miroirs aveugles?

J.T. Je dirai tout d'abord que, pour moi, il n'existe pas d'énorme différence entre documentaire et fiction. Le documentaire et la fiction sont tous deux des discours, des points de vue sur le réel. Ils sont tous deux fiction qui se réfère au réel pour témoigner d'une certaine vérité. Généralement, les films documentaires utilisent dans leur fabrication des matériaux puisés directement dans le vraie vie (personnes, lieux, accessoires,...) Et les films de fiction utilisent des matériaux construits à l'image de la vraie vie (comédiens, décors, accessoires,...) pour se faire. Entre ces deux points existe toute une gamme de variations. Il faut voir, par ailleurs, qu'il y a souvent une mise en scène dans les documentaires. La réalité ne se livre jamais toute crue. Et le film est le résultat de la relation filmant/filmé.

R.C. Pourquoi, selon vous, certaines personnes sont-elles plus susceptible de succomber aux pièges que peuvent sous-tendre les réseaux et services de rencontre?

J.T. À mon avis, c'est assez complexe. Je crois toutefois que l'on transporte ce que l'on est sur ces réseaux, comme ailleurs dans la vie. Si on a une tendance à la dépendance affective ou à chercher l'amour à tout prix, on aura aussi cette tendance sur les réseaux de rencontre. Si on connaît une période de vulnérabilité, de confusion des sentiments ou de recherche de soi, ou si on a de la difficulté à vivre a solitude, ça se traduira aussi sur les réseaux. Ce n'est pas l'objet ou l'outil qui est responsable de ce qui nous arrive. Il faut être critique par rapport à l'utilisation qu'on en fait. Ce qui n'est pas toujours facile.

Personnage du film : Evelyne

J'ajouterais que des usagers qui ont un certain recul, une certaine distance vis-à-vis des nouvelles technologies, ou qui ont une approche plutôt pratique et fonctionnelle, réussissent à en faire une utilisation conviviale. Mais il ne faut pas s'illusionner. On doit être conscient des limites de ces nouveaux moyens. Ils ne sont pas magiques. Ils ne sont pas nécessairement la solution au désarroi amoureux que nous connaissons aujourd'hui dans nos sociétés.

R.C. Comment s'est déroulée la diffusion du film à travers la province, notamment par l'intermédiaire de Réseau-Plus?

J.T. Très bien. Nous avons eu une très bonne assistance aux projections du film dans les différentes régions du Québec. Plus grande qu'à Montréal. Ce qui est très encourageant, compte tenu des efforts que nous avons mis, ainsi que Cinéma Libre, notre distributeur, pour que le film circule sur le territoire québécois. Nous croyons qu'il y a vraiment un travail à faire pour que les films d'auteurs québécois et étrangers circulent davantage au Québec. Il faut sortir du ghetto montréalais, des quelques projections (parfois quasi symboliques) qui se déroulent dans les trois ou quatre salles de répertoire de la métropole. Il y a un public important dans plusieurs régions du Québec, c'est certain. Et ce public a droit d'avoir accès à une variété d'oeuvres, en salles ou dans des lieux publics, tout autant que par l'intermédiaire de la télévision. Il est pleinement justifié que le public des salles de Montréal et des diverses régions du Québec ait accès à un cinéma impliqué culturellement et socialement, à des films qui lui renvoient une image de lui-même et des autres qui colle à la réalité. Dans un marché jusqu'à maintenant sursaturé de films majoritairement américains (hollywoodiens), la diffusion d'autres esthétiques et points de vue s'avère indispensable et salutaire.

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